Le renouveau de l’esprit du rugby français : l’impact de la Coupe du Monde de Rugby 2023

Presque six mois se sont désormais écoulés depuis l’élimination de la France de sa Coupe du Monde de Rugby par l’Afrique du Sud. Bien qu’au premier abord, cette courte défaite d’un point contre le tenant du titre (et finalement double vainqueur) dans la compétition fût loin d’être indigne, elle a été terriblement décevante pour les hommes de Fabien Galthié. Il faut dire que la France a abordé le tournoi avec de grands espoirs et nombreux sont ceux qui pensaient que 2023 serait enfin l’année qui la verrait soulever le trophée qui lui échappe jusqu’à présent.

Alors, que s’est-il passé depuis la défaite de la France en quart de finale face à l’Afrique du Sud et comment la nation a-t-elle rebondi ? Tour d’horizon.

 

Antoine Dupont fait l’impasse sur le Six Nations pour jouer au rugby à sept 

 

Peu de temps après la fin de la Coupe du Monde de Rugby, les sites internet sur l’actualité rugbystique ont été en ébullition lorsque Antoine Dupont a annoncé qu’il ferait l’impasse sur le Tournoi des Six Nations 2024 afin de disputer les tournois de Los Angeles et de Vancouver avec l’équipe de France de rugby à sept. Il a également annoncé que, si tout se déroulait comme prévu, il représenterait la France aux Jeux Olympiques de Paris en 2024.

Une annonce qui a divisé le rugby français. D’un côté, elle a provoqué un sentiment de fierté nationale en amont des JO. Après tout, la présence de Dupont dans l’équipe à sept augmente sans aucun doute ses chances de médaille à domicile. 

Cependant, d’un autre côté, elle amputait encore davantage une équipe de France déjà décimée par les blessures pour le Six Nations 2024. De plus, des rumeurs ont circulé selon lesquelles Fabien Galthié était contrarié par son joueur vedette et désapprouvait sa décision.

Malgré cela, Dupont a quitté le XV de France pour passer au rugby à sept. En deux apparitions aux HSBC SVNS, il a porté la France vers son premier titre en 19 ans ! 

 

La France trébuche face à l’Irlande

 

Dans le même temps, c’est une équipe de France sans Antoine Dupont qui recevait l’Irlande en match d’ouverture du Six Nations. Une affiche que de nombreux observateurs avaient qualifiée de « choc pour le titre ». Malgré une rencontre sur ses terres et un statut de favorite pour certains, la France a concédé une lourde défaite sur le score de 17 à 38, l’Irlande parvenant même à inscrire le point du bonus offensif. 

La France a certes évolué à 14 pendant presque une heure après le deuxième carton jaune reçu par Paul Willemse, mais elle a été nettement surclassée dans tous les compartiments du jeu pour son tout premier match depuis l’élimination en Coupe du Monde.

 

Une fierté retrouvée face à l’Angleterre

 

La suite du tournoi a été plutôt terne pour les Bleus. Ils n’ont pas réussi à obtenir mieux qu’un match nul contre l’Italie (qu’elle avait battue 60 à 7 pendant la Coupe du Monde de Rugby) et ont dominé l’Écosse grâce à une décision arbitrale polémique. 

Mais lorsque l’Angleterre s’est présentée à Lyon pour la dernière journée, les choses ont changé. Au terme d’une rencontre pleine d’inspiration et d’énergie, la France est ressortie vainqueur sur le score de 33 à 31. Une victoire qui lui a permis d’assurer la deuxième place du tournoi et de donner à son sélectionneur de nombreuses raisons d’être positif. 

 

Conclusion et réflexions : l’esprit français a-t-il été retrouvé ? 

 

Le rugby français vient de vivre une année tumultueuse. Après une Coupe du Monde de Rugby décevante en fin d’année dernière, la France a majoritairement semblé empruntée lors du Six Nations.

Cependant, sa dernière rencontre face à l’Angleterre a redonné espoir aux supporters. Il convient également de souligner que cette deuxième place est assurément un bon résultat pour la France, au vu des inquiétudes récurrentes liées aux blessures. 

De plus, le rugby français au niveau national est toujours aussi solide. Les équipes du Top 14 attirent désormais des joueurs anglais de premier plan et remportent des compétitions de premier ordre. Après tout, ce sont deux clubs français qui ont remporté l’EPCR Challenge Cup et l’Investec Champions Cup l’an dernier.

Par conséquent, bien que les six derniers mois n’aient pas été glorieux pour le rugby français, il existe indéniablement des raisons de rester positif pour les supporters. L’une d’entre elles est que le rugby gagne rapidement en popularité dans le pays, ce qui se traduira par des bénéfices à long terme pour les clubs locaux, les clubs du Top 14 et l’équipe nationale. Ainsi, on pourrait entrer bientôt dans une ère de domination française.